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jeudi 20 mars 2014

Adolescence et suicide

L'adolescent est bien souvent un être fragile. Sous un corps d'adulte, il cache un psychisme qui n'est pas celui d'un enfant sans être pour autant celui d'une grande personne. Chaque année, nombreux sont les jeunes qui se suicident ou tentent de se donner la mort. Des jeunes chez qui se produit un phénomène de ras le bol.
Un adolescent qui tente de mettre fin à ses jours, de quitter une vie qu'il ne supporte plus... est-il acte plus poignant, plus désespéré ? . C'est pourtant une réalité cachée au cœur de notre société. Rien ne sert de se voiler la face.
De nombreux adolescents vivent dans un milieu familial perturbé au point d'envisager le pire. Pourquoi des jeunes qui ont toute la vie devant eux sont-ils si désespérés au  point de mettre fin à leur jour? Il demeure difficile de donner une  explication simple à cette question. Mais quelles sont les causes réelles de ces drames? L'adolescent mesure-t-il toujours la légitimité de pareils actes?  Comment réagit son entourage face à cette fatalité ?
Autant de questions auxquelles nous essayerons d'apporter des éléments de réponse tout le long de ce mémoire.
Après avoir préalablement définit le suicide, nous ferons tout d'abord le point sur l'état actuel du suicide chez les jeunes en France.
Ensuite, nous tenterons d'exposer causes, raisons et processus du suicide, ainsi que certains mythes dus à la méconnaissance de ce sujet.
Puis, nous insisterons sur les attitudes à adopter pour aider ces adolescents à travers des témoignages et l'avis d'experts en la matière.
En dernier lieu, nous verrons un petit sondage réalisé auprès de quelques étudiants

Le nombre de suicides d'adolescents augmente régulièrement depuis les années 70.Aujourd'hui, ce sont près de 1 000 décès par an, pour 80 000 tentatives ! 

Avec 15 % du total des décès, le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les moins de 20 ans, loin derrière les accidents de la circulation, 40 % du total des décès de cette classe d'âge. Si les filles sont plus nombreuses que les garçons à tenter de se suicider, ces derniers arrivent plus souvent à leurs fins. Chacun voudrait comprendre ce qui pousse un adolescent à se donner la mort, alors qu'il ne fait qu'entamer son existence. 

Les moyens utilisés pour les suicides

Le taux des intoxications par médicaments, gaz ou autres produits est de 86,4%, suivi du taux des phlébotomies * qui est d'environ 8,3% et des violences comme les pendaisons, les immersions ou les armes est de 5,2%.
Il faut noter que les intoxications sont moins utilisées chez les garçons.

Facteurs de risque

La famille :

Bien que plusieurs facteurs soient associés au suicide des adolescents, il
demeure que les problèmes familiaux sont parmi les premières raisons évoquées par les adolescents suicidaires. Le climat familial est perturbé qu'il y ait séparation des parents ou non. On retrouve des caractéristiques telles que la présence de conflits parentaux et conjugaux, des abus physiques ou moraux des enfants, un climat de violence, l'alcoolisme d'un des parents, l'indifférence d'un des parents à l'égard du jeune, le manque de maturité de la mère, des difficultés ou une absence de communication, l'incompréhension, le manque de soutien, des difficultés dans la négociation des tâches reliées à leur individualité, des attitudes négatives ou négligentes des parents envers le jeune, l'absence d'implication émotive, l'abandon ou le rejet du jeune, les
placements fréquents en famille ou centre d'accueil.
En ce qui concerne contrôle parental, un contrôle excessif peut décourager
l'indépendance et la réalisation de soi. L'adolescent dominé peut se sentir
impuissant à changer ce qu'il ne peut tolérer. A l'inverse, l'inconsistance ou
le manque de contrôle peut traduire l'indifférence des parents à l'égard de
l'adolescent, avec ses conséquences de négligence, de carences affectives et
éducatives qui constituent des caractéristiques fréquentes chez les
adolescents suicidaires.
L'adolescent peut subir l'influence par le fait que des personnes dans son
entourage ont fait des tentatives de suicide ou se sont suicidées. Il se
produit alors une baisse du niveau d'inhibition face au geste suicidaire.

La vie sentimentale :

Perdre la personne que l'on aime est un des événements le plus difficile à
surmonter, peu importe l'âge. La plupart des adolescents vivent à un moment
donné une peine d'amour. Par contre on observe que les jeunes suicidaires sont engagés plus intensément dans leur relation amoureuse et que la rupture laisse des traces très profondes. La douleur est intense, elle devient insupportable et le jeune a l'impression qu'il ne s'en remettra jamais, que sa souffrance n'aura pas de fin.


L'isolement social :

Certains adolescents suicidaires sont seuls, ils ont l'impression d'être
rejetés par leurs pairs. Cependant, tous les adolescents suicidaires ne sont
pas nécessairement isolés socialement. Plusieurs possèdent un réseau d'amis,
bien qu'ils vivent des difficultés relationnelles avec leurs pairs. Toutefois,
ils ne sont pas réceptifs au soutien que peut leur offrir l'entourage. Ils
préfèrent s'en sortir seul. Ils sont persuadés que personne ne peut les aider
comme ils ont besoin de l'être. L'adolescent suicidaire vit donc un isolement
qui est davantage affectif que physique.

.L'adolescent à risques

·                    Fonctionnement familial perturbé
·                    Vit des expériences émotionnelles difficiles, perte récente ou événement traumatisant
·                    Déjà vécu un suicide dans leur famille ou leur cercle d'amis
·                    S'identifie au défunt et voie en lui un modèle
·                    Difficulté d'identification sexuelle, homosexualité
·                    Adopte des comportements déviants tel que la délinquance, la prostitution
·                    Problème de consommation de drogues, alcool, médicaments
·                    Les fugues, les placements répétitifs en foyer ou centre d'accueil
·                    Une ou plusieurs tentatives antérieures de suicide
 .La perte

La crise suicidaire survient suite à une perte qui peut prendre différentes
formes : besoins non satisfaits perçus comme une perte de support, d'amour. La perte peut aussi être dans des termes de perte d'identité et d'estime de soi.
La charge émotive et affective liée à la perte est importante. Les réactions
aux pertes sont intenses et l'adolescent possède un pauvre contrôle de la rage et de l'impulsivité. Quand les pertes et le stress s'accumulent, la réaction de l'adolescent peut aussi être désespérée et indifférente.
 Si l'adolescent continue de se détacher du support du système il y aura augmentation des sentiments de désespoir et perte de confiance que sa situation change.


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